Voilà ce que le collectif Moulon2020 mettra dès le 21 mars à 8h30 que le registre d'enquête (après un paragraphe pour présenter notre collectif que nous ne remettons pas ici) :
"Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de la Commission d'Enquête,
Nous sommes des citoyen(ne)s indéfectiblement attaché(e)s au respect des procédures mises en place pour les enquêtes publiques par la loi (code de l'environnement - loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 236 qui a modifié l'article L123-1 ), qui affirme que « L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement mentionnées à l'article L. 123-2. Les observations et propositions recueillies au cours de l'enquête sont prises en considération par le maître d'ouvrage et par l'autorité compétente pour prendre la décision. ».
Cette première contribution vise à pointer la contradiction entre les principes de l'enquête publique et la page 22 d'un dossier envoyé à la presse par la SGP le 16 février 2016, ce qui a donné lieu à plusieurs articles (des 15 et 18 février et du 9 mars).
Vous constaterez dans le dossier de presse de la SGP que plusieurs marchés pour la réalisation du métro ligne 18 sont déjà attribués, et qu'alors que l'enquête publique ne s'est pas encore déroulée, permettant aux citoyen(ne)s de s'exprimer et que la commission d'enquête n'a pas rendu son rapport, la SGP agit et communique comme si tous ses projets avaient déjà été validés. Vous verrez dans le corps des articles (à lire ci-dessous en faisant "lire la suite"), seul le futur est employé
Nous, citoyen(ne)s, sommes choqué(e)s ! Qu'en est-il du respect de la loi par la SGP ?
Collectif Citoyen Moulon2020
1) Page 22 du dossier que la SGP a envoyé à la presse le 16 février 2016 :
LA MAÎTRISE D’ŒUVRE ET LES ARCHITECTES DE LA LIGNE
Suite à l’approbation, le 13 novembre dernier, par son conseil de surveillance de l’opération d’investissement de la ligne 18 pour un montant de 2,7 milliards d’euros, la Société du Grand Paris a procédé à l’attribution des marchés de maîtrise d’œuvre de cette ligne qui reliera Orly à Versailles.
Le groupement ICARE emmené par INGEROP Conseil et Ingénierie, qui associe ingénieurs et architectes, a remporté le marché de maîtrise d’œuvre du génie civil, des gares souterraines de la ligne et du centre d’exploitation.
* Le génie civil (tunnel, viaduc et gares) est pris en charge par Ingérop, Artelia Ville & Transport et Arcadis.
* L’architecture des gares est attribuée à :
- Ateliers 2/3/4 pour les gares Antonypôle et Massy Opéra ;
- Richez Associés pour la gare Massy-Palaiseau ;
- Dietmar Feichtinger Architectes pour les gares Saint-Quentin Est et Versailles Chantiers ;
- Corinne Vezzoni & Associés pour la gare Satory.
* La conception et la réalisation architecturales du centre d’exploitation est confiée à Jean-François Schmit Architectes.
La conception et la réalisation architecturale du viaduc et des gares aériennes Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin ont été attribuées au groupement Benthem Crouwel.
* Explorations Architecture est en charge du viaduc ;
* Atelier Novembre des 3 gares aériennes ;
* l’Agence TER de l’insertion paysagère ;
* 8’18’’ de la conception lumière ;
* Jean-Paul Lamoureux de la conception acoustique des gares.
La conception et la réalisation des systèmes de l’ensemble de la ligne 18, incluant le matériel roulant, a été attribuée à la société Egis-Rail.
* Le design des trains est sous-traité à Avant-Première Design Public.
* L’expertise exploitation est sous-traitée à Keolis Conseil et Projets.
Les architectes retenus pour concevoir et réaliser les gares travailleront dans le respect de la charte d’architecture et de design élaborée avec le concours de Jacques Ferrier, architecte conseil de la Société du Grand Paris. La SGP veillera à associer les élus et les populations concernés à l’élaboration du projet de gare de leur commune, tout au long du processus de conception.
La conception et l’insertion du viaduc et des gares aériennes font l’objet d’une attention particulière de la Société du Grand Paris qui a mobilisé des compétences élargies pour la réalisation du tronçon aérien de la ligne 18.
Dossier de presse en intégral : ICI
2) Article des Echos (9 mars 2016)
Ligne 18 du Grand Paris : les habitants appelés à se prononcer
DOMINIQUE MALECOT | LE 09/03 À 15:52, MIS À JOUR À 15:59
L’enquête d’utilité publique pour la ligne 18 du métro du Grand Paris démarre le 21 mars jusqu’au 26 avril. La ligne reliera Orly à Versailles avec des quais de 60 mètres de long, contre 120 mètres pour la ligne 14.
Huit ans. Il faudra attendre encore huit ans pour que les premières rames circulent sur la future ligne 18 du métro du Grand Paris. Et encore six années supplémentaires seront nécessaires pour qu’elles atteignent, en traversant le plateau de Saclay, le terminus de Versailles-Chantiers. Un projet sans intérêt pour le collectif OIN Saclay (Colos), qui revendique une centaine d’associations membres. Il a obtenu d’importantes mesures de protection du plateau de Saclay mais veut que son aménagement se fasse a minima et le plus tard possible.Sur le terrain, à quelques jours de l’ouverture del’enquête d’utilité publique, le 21 mars, on se demande plutôt si le métro n’arrivera pas après la bataille. Situé à l’aéroport d’Orly, le terminus Est sera commun à la ligne 14 du métro parisien et à la ligne 18. Les deux tiers des 60.000 usagers attendus seront en correspondance.Le dossier d’enquête publique est mis à disposition du public, accompagné d’un registre, dans l’ensemble des mairies et préfectures concernées. Première réunion prévue à Massy le 22 mars.
Interconnections avec la ligne 14
Sur place, le trafic de l’aéroport d’Orly est reparti à la hausse, à 29,6 millions de passagers en 2015. « La gare fait partie du Grand Orly, qui constitue avec Rungis et Aéroports de Paris un ensemble de 250.000 habitants et 173.000 emplois, dont 27.000 pour l’aéroport », rappelle Pierre Bourgin, directeur de projet à Aéroports de Paris. A cela vont s’ajouter le nouveau bâtiment de l’aérogare, le quartier d’affaires Cœur d’Orly, ses 65.000 mètres carrés de bureaux et 38.000 mètres carrés de centre commercial, « à vingt minutes de Saclay et vingt minutes de Paris », souligne Pierre Bourgin.Juste à l’ouest, les gares d’Anthony et de Massy se situent dans des quartiers déjà relativement denses, dont le tissu d’entreprises, important, est en renouvellement. Le sénateur et maire UDI de Massy, Vincent Delahaye, rappelle que les deux gares de la ville, dont une en correspondance avec le TGV, vont desservir quelque 3.400 entreprises cumulant 21.600 emplois et qu’il est possible de densifier la ville. « En cours, le projet Massy Atlantis, développé sur un ancien quartier industriel en reconversion, est calibré pour 4.500 logements et 750.000 mètres carrés de bureaux, locaux d’activités et commerces », expose l’élu. S’y ajouteront le parc d’activités de Massy Europe avec ses 100.000 mètres carrés de locaux d’activités et 15.000 mètres carrés de commerces. Et la ville, candidate à l’implantation du futur siège de la région, a encore en réserve un projet une ZAC de 55 hectares de logements et d’équipements.A l’ouest, le plateau de Saclay se situe au centre d’un bassin de 420.000 habitants et de 250.000 emplois, qui s’étend de Palaiseau à Versailles en passant par Saint-Quentin-en-Yvelines. Le maire Les Républicains de Palaiseau, Grégoire de Lasteyrie, rêve déjà d’une deuxième gare pour créer un nouveau quartier de logements. Il a peu de chances de l’obtenir tant le budget et le calendrier sont tendus.
Programme massif à Satory
Le campus scientifique, qui regroupe actuellement 15 % de la recherche française, devrait compter à l’arrivée du métro 30.000 étudiants, 20.000 enseignants-chercheurs, 21.000 salariés et 15.000 habitants. En attendant le métro, EDF, qui vient d’y ouvrir un centre de recherche et de formation de 400 millions d’euros, a dû négocier des parkings supplémentaires pour ses 1.400 chercheurs et les 20.000 agents qui s’y formeront en année pleine. A quelques kilomètres, Saint-Quentin-en-Yvelines, deuxième pôle tertiaire d’Ile-de-France derrière la Défense, devra, faute d’accord entre les élus, se contenter d’une seule gare. Une économie de 300 millions d’euros. Cela ne va pas accélérer pour autant la construction de celle de Satory. Or ce nouveau quartier de Versailles va générer très vite d’importants besoins de transport. « Seuls des programmes massifs permettront d’amortir les coûts de dépollution extrêmement importants des terrains militaires sur lesquels il va être construit », rappelle le maire de Versailles, François de Mazières. Ses liaisons avec Saint-Quentin-en-Yvelines et la gare de Versailles-Chantiers, l’une des plus importantes d’Ile-de-France, seront essentielles. Elles permettront aussi de « boucler » le réseau vers la Défense et Paris.
Quatre voitures pour les rames
Comment respecter la loi relative au Grand Paris qui impose un métro pour desservir le plateau de Saclay sans dépasser l’enveloppe de 22,625 milliards d’euros fixée pour la construction de l’ensemble du réseau, hors achat du matériel roulant ? Très simplement. La moitié de la ligne 18, entre Versailles et Nanterre par Rueil-Malmaison, a été reportée après 2030, mais l’autre moitié, entre Orly et Versailles, a été calculée au plus juste pour tenir dans l’enveloppe de 2,7 milliards d’euros qui lui est réservée. « Il ne s’agit pas d’une ligne au rabais, se défend le président du directoire de la Société du Grand Paris, Philippe Yvin, sa capacité a été adaptée pour ne pas poser de problème à Orly, où les deux tiers des voyageurs seront en correspondance avec la ligne 14 du métro parisien. » Pas question non plus de la remplacer par un tramway comme l’avait préconisé un temps la région Ile-de-France puisqu’il faut prévoir un éventuel prolongement vers Nanterre. Alors la Société du Grand Paris a tout calculé au plus juste. Les quais ne feront que 60 mètres de long, contre 120 mètres pour la ligne 14, et, au début, les rames ne compteront que quatre voitures et ne mesureront que 45 mètres de long. En revanche, elles pourront rouler vite, jusqu’à 100 kilomètres/heure pour garantir une vitesse moyenne de 65 km/heure. « Certaines des dix stations de la ligne seront espacées de 9 kilomètres, contre 600 mètres dans le métro parisien, c’est presque un RER », explique Brigitte Grégoire directrice du projet. Cette vitesse sera nécessaire pour maintenir des temps de parcours acceptables et garder des réserves de capacité, en augmentant la fréquence des métros, quand le besoin s’en fera sentir.
ouvrir un ordinateur portable
Les caractéristiques du matériel roulant ont elles aussi été choisies à l’économie. Des rames « fer sur fer », et non pas sur pneus, d’une largeur standard de 2,5 mètres, constituées d’éléments « les plus standards possibles pour avoir le plus grand choix de constructeurs », ajoute encore Brigitte Grégoire. Elles seront alimentées par un troisième rail, en 1.500 volts (le double du métro parisien) pour des questions d’électromagnétisme à proximité des laboratoires de recherche. Et surtout, 14 kilomètres des 35 kilomètres de la ligne seront aériens. Une économie de 250 millions d’euros réalisée au grand dam des habitants de villages de l’ouest du plateau de Saclay comme à Villiers-le-Bâcle où le maire juge que « 250 millions, ce n’est pas un problème ». Là où elle est enterrée, d’autres refusent qu’elle passe sous leurs maisons. Aérien ou souterrain, c’est à l’intérieur des rames que se situera en fait la vraie innovation. Les aménagements permettront aux chercheurs d’ouvrir un ordinateur portable et de travailler grâce à des sièges assez espacés pour cela
3) Article de l’Usine Nouvelle (15 février 2016)
Après celle de la ligne 16, l’ingénieriste français Egis a remporté la mission de maîtrise d’œuvre systèmes de la ligne 18 du futur métro du Grand Paris.
La future ligne 18 du Grand Paris Express garantira la liaison Aéroport d’Orly - Versailles-Chantiers en 32 minutes. Comprenant une portion souterraine de 21 km et une portion aérienne de 14 km, en traversée du Plateau de Saclay, elle permettra la desserte des pôles stratégiques du sud-ouest francilien, via 10 nouvelles gares. Des correspondances rapides sont prévues avec la ligne 14 prolongée jusqu'à Orly, avec les RER B et C à Massy Palaiseau et avec le RER C et les transiliens à Versailles-Chantiers
Un contrat de 14 ans
La mission de maîtrise d’œuvre remportée par l'ingéniériste français Egis correspond à la conception et au suivi de l’ensemble des systèmes de la ligne, des gares et des sites de maintenance et d’exploitation. Elle comprend les courants forts, les courants faibles, les façades de quais, la ventilation du tunnel, le système de guidage, mais également le matériel roulant, la conduite automatique des trains et les postes de contrôle-commande centralisés. Le contrat est prévu pour une durée de 14 ans et représente un montant de 40 millions d’euros.
Commentaire : que reste-t-il à décider ????
La Société du Grand Paris a opté pour un matériel roulant en conduite automatique : roulement sur fer, alimentation par troisième rail, longueur de 45 mètres (avec possibilité d’extension à 60 mètres) et largeur d’environ 2,50 mètres. Les rames auront une capacité d’accueil d’environ 350 personnes et une vitesse commerciale moyenne de 65 km/h. La fréquence envisagée de 3 minutes nécessitera un parc de 30 rames.
Commentaire : que reste-t-il à décider ???? (Bis)
Le groupe spécialisé dans les infrastructures, le bâtiment, l’environnement, l’énergie et les concessions avait déjà obtenu fin 2014 la maîtrise d’œuvre complète des infrastructures de la ligne 16 entre Saint-Denis et Le Bourget (28 km, 14 gares souterraines), en deux lots, pour un contrat de 92 millions d’euros. Filiale à 75% de la Caisse des Dépôts, comptant 12 000 collaborateurs, Egis affiche un chiffre d’affaires de plus de 850 millions d’euros.
Didier Ragu
4) Article de The Construction Index (18 février 2016)
Gares souterraines et centre d’exploitation
Le groupement Icare, emmené par Ingerop Conseil et Ingénierie, qui associe ingénieurs et architectes, a remporté le marché de maîtrise d’œuvre du génie civil, des
six gares souterraines de la ligne et du centre d’exploitation :
Le génie civil (tunnel, viaduc et gares) est pris en charge par Ingérop, Artelia Ville & Transport et Arcadis
L’architecture des gares est attribuée aux agences :
-Ateliers 2/3/4 pour les gares Antonypôle et Massy-Opéra
-Richez Associés pour la gare Massy-Palaiseau
-Dietmar Feichtinger Architectes pour les gares Saint Quentin Est et Versailles Chantiers
-Corinne Vezzoni & Associés pour la gare Satory
La conception et la réalisation architecturales du centre d’exploitation est confiée à Jean-François Schmit Architectes
Gares aériennes et viaduc
La conception et la réalisation architecturale du viaduc et des trois gares aériennes (Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin) ont été attribuées au groupement Benthem Crouwel, composé d’Explorations Architecture, en charge du viaduc, d’Atelier Novembre et de
Benthem Crouwel, en charge des gares aériennes, de l’Agence TER pour l’insertion paysagère, de 8’18’’ pour la conception lumière, et de Jean-Paul Lamoureux pour la conception acoustique des
gares.
Commentaire : comment peut-on attribuer la conception et la réalisation
d'une gare reportée sine die ?
Systèmes
La conception et la réalisation des systèmes de l’ensemble de la ligne 18, incluant le matériel roulant, a été attribué à la société Egis-Rail. Avant-Première Design Public est en charge du
design des trains. Keolis Conseil et Projets est en charge de l’expertise exploitation.
« Les trois dernières opérations d’investissements ont été votées par le conseil de surveillance, tout le projet est donc désormais
lancé. Sur la ligne 18, le Grand Paris Express passe désormais en phase de maîtrise d’oeuvre, quelques mois seulement après l’approbation de
l’opération d’investissement. L’avant-projet durera jusqu’au printemps 2017 puis les travaux de génie civil démarreront sur cette ligne majeure du métro du Grand Paris. » Philippe Yvin, président
du directoire.
Commentaire : Ah bon ! Tout est donc décidé ?
Les architectes retenus pour concevoir et réaliser les gares travailleront dans le respect de la charte d’architecture et de design élaborée avec le concours de Jacques Ferrier, architecte conseil de la Société du Grand Paris. La Société du Grand Paris veillera à associer les élus et les populations concernés à l’élaboration du projet de gare de leur commune, tout au long du processus de conception.
Commentaire : Ah bon ! (Bis)
La conception et l’insertion du viaduc et des gares aériennes font l’objet d’une attention particulière de la Société du Grand Paris qui a mobilisé des compétences élargies pour la réalisation du tronçon aérien de la ligne 18.
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