Quand mépris et ignorance se conjuguent, les frontières du bon sens et de la décence sont "joyeusement" franchies...
La 1ère version du CDT mettait en avant l'agriculture :
Page 21: "L’activité agricole est une composante essentielle de la frange Sud de Paris-Saclay."
Dans la nouvelle mouture, on peut lire :
Page 8: "Le projet est d'abord à caractère scientifique et industriel."
Page 9: "Il (le CDT) doit s'affirmer comme une régénération du tissu industriel."
L'agriculture n'apparaît plus essentielle, juste un arrière-plan "paysager" :
Page 9: "les espaces paysagers articulés avec l'activité agricole" ...
Page 9 toujours: "l'objectif est de tirer tout...
... le parti possible de la qualité des espaces naturels agricoles (quel oxymore!!!) du plateau en optimisant leur intégration dans le fonctionnement du cluster."
Aujourd'hui, dans cette nouvelle version, les "décideurs" (*) osent parler de "l'ambition de mettre les espaces agricoles en valeur, de les ouvrir sur la ville et d'y donner accès aux citoyens." (fiche 8 jointe). A l'époque de notre enfance, la coutume apprenait qu'il ne fallait pas pénétrer dans les prés avant la Saint Georges, signe que les adultes responsables enseignaient le respect du travail de la terre...
Les rédacteurs imaginent-ils que les champs soient des lieux de promenade ????
Dans la même veine, on propose aux agriculteurs d'utiliser les lisières pour faire circuler les tracteurs... sans doute pour leur faire rencontrer les citoyens!!!!
On voit bien, en lisant ces quelques phrases, à quel point le mot concertation n'appartient pas au vocabulaire des décideurs
(*)... alors même que les commissaires enquêteurs, dans leurs recommandations, ont insisté pour l'introduire...
Malgré la disponibilité affichée par les associations et citoyens du territoire, on constate que cette concertation est toujours totalement inexistante et que, de leur tour d'ivoire (ou plutôt de béton, sans doute siglée), leur méconnaissance des réalités est telle qu'elle leur fait écrire des phrases absolument scandaleuses. Il faut en effet être sans vergogne pour proposer aux scientifiques et chercheurs, auxquels le projet vole 70 ha de terres agricoles expérimentales (pour les bétonner... et y créer des espaces sportifs et récréatifs), d'utiliser les lisières pour y mener des expériences!!!
Lisez la fiche n°8 sur les lisières (téléchargeable ci-dessous),
car ce sont quand même quelques 120 hectares qui auraient pu rester agricoles !!!
(*) Les "décideurs": en l'occurrence, ceux qui ont validé le CDT à l'unanimité dans sa version du 10 juillet lors d’un comité de pilotage regroupant, comme l'annonce l'EPPS sur son site "la préfecture de l’Essonne, la Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay, les communes des Ulis, d’Orsay, de Palaiseau, de Bures-sur-Yvette, de Saclay, de Saint-Aubin, le Conseil départemental de l’Essonne, l’Établissement public Paris-Saclay, la Société du Grand Paris, l’Université Paris-Saclay, la Direction départementale des territoires, la direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie et la Caisse des dépôts et consignation"
Écrire commentaire