Nous demandons des voies plus compactes pour préserver plus de terres

Nous demandons que les largeurs de voies soient systématiquement revues à la baisse, de façon à revenir sur un tel étalement qui va complètement à l’encontre de la compacité et de la volonté très clairement annoncée par le CDT lui-même de préserver des hectares de terres agricoles. 

Extrait du dossier « demande de dérogation espèces protégées ZAC Moulon » : 

 

« La hiérarchie du réseau viaire du Moulon a été réalisée selon la typologie a 5 niveaux (…):

* Niveau 1 – Le réseau magistral francilien, ici la RN118.

* Niveau 2 – Le réseau primaire, ici les axes départementaux RD36 et RD306, qui a vocation à supporter le trafic de transit en complément du réseau magistral. (…)

* Niveau 3 – Le réseau secondaire inter-villes, ici la RD128 et la rue de Versailles, qui a vocation à assurer le rabattement des flux du réseau secondaire vers le réseau primaire et peut constituer une alternative à ce dernier. (…). Le trafic supporté est à la fois de transit et d’échange.

* Niveau 4 – Le réseau secondaire inter-quartiers, qui a vocation à supporter un trafic à la fois d’échange et de desserte. Ce réseau est ici composé des axes que sont la rue Joliot-Curie, le Deck, la voie de la Lisière, la rue du Doyen Pérès, le rue de Broglie.

* Niveau 5 : Le réseau tertiaire, permettant la desserte locale des logements et activités. Ce réseau se compose de voiries apaisées ayant vocation à supporter un trafic de faible intensité »

Or, en travaillant sur les dossiers d’enquête publique, nous avons découvert que la RD128, classée donc en niveau 3 « secondaire inter-villes » aurait une largeur totale, de l’extrémité d’un trottoir à l’autre extrémité de 27 mètres. Oui, 27 mètres. Cela nous a tout simplement paru gigantesque.

 

C’est seulement un mètre de moins que ce  viaduc en Algérie : 

Et seulement cinq petits mètres de moins que le Viaduc de Millau…

 

Si le réseau « secon-daire » a une telle largeur, qu’en sera-t-il du réseau primaire ? D’ailleurs,  le chiffre de 50 mètres a été évoqué au cours d’une réunion publique pour la largeur totale des voies de transports côté RD36 au nord-ouest du CEA. 50 mètres !!! Rappelons à toutes fins utiles que la ferme Vandame et les champs qu'ils exploitent sont de chaque côté de ces "50 mètres".

 

 

 

 

Alors, bien sûr, les aména-geurs/décideurs ne manqueront pas de  nous rétorquer que ces 27 mètres ne sont pas du bitume intégral, qu’il y a, ver-dissant les routes, des « bandes enherbées », des « noues », et même, dans quelques dizaines d'années, de grands arbres. 

 


Pour une autre séquence de la RD128 (cf ci-dessous, route de l’Orme, vers les Algorithmes… où la coupure viaire n’est prévue, « que » de 25 m), ils ne manqueront pas non plus de souligner que cela permet de dédier deux voies au TCSP. Mais aussi, certainement, que de larges trottoirs donneront aux piétons la possibilité de se promener et que les vélos auront désormais leur espace réservé (mais comme l’UASPS lors de l’enquête publique TCSP, nous doutons vraiment de la pertinence de ces circulations douces coincées entre deux voies du TCSP et deux voies routières sur lesquelles le trafic prévu est de 10 000 à 15 000 voitures par jour (cf dossier loi sur l’eau ZAC Moulon).   

 

 

 

 

 

Et même sur les « petites » routes, la largeur prévue est effrayante : 21 mètres de bitume

 

D’autant plus qu’on voit, à Osny par exemple, commune du Val d’Oise, quand les décideurs essaient d’être raisonnables, que l’on peut arriver à des voiries moins pharaoniques, avec ici, une voie de 16,30m de large, et encore comprend-elle 2x2m de places pour stationner. 

Ce projet de Paris Saclay vient s’implanter dans un territoire qui a une histoire, des racines scientifiques ET agricoles. La plupart des gens qui habitent là, aiment cette dualité de leur territoire et sont attachés au caractère plus champêtre qu’urbain de leurs villes et de leurs villages. Ils ne continueront à s’y sentir bien qu’à la condition que le projet qui arrive respecte cette spécificité du territoire, si le caractère urbain du campus n’est pas trop marqué, auquel cas il déparerait trop l’environnement existant et ne pourrait répondre au souhait exprimé par la CAPS, dans sa motion : « que Paris Saclay s’intègre harmonieusement dans le territoire ». Et cela passe aussi par des voies pas trop démesurées. Dans cette vue du quartier de Polytechnique, on se croirait plus à la Défense que sur notre Plateau scientifique et agricole. 

D’autre part, page 21 du dossier CDT, il est dit que « L’activité agricole est une com-posante essentielle de la frange Sud de Paris-Saclay. Partie intégrante du projet stratégique, elle doit donc être préservée ». Et page 23 du dossier loi sur l’eau de la ZAC Moulon : « L’un des premiers enjeux de l’aménagement du campus urbain Paris-Saclay est d’insérer cette importante matière urbaine avec un minimum d’impact, L’objet n’étant pas d’urbaniser le plateau agricole, mais au contraire de le préserver. Il s’agit encore moins de créer des villes nouvelles. (…)

L’objectif est d’inventer une réponse adaptée à une situation nouvelle requérant :

Un urbanisme de grande qualité, économe de ressources et d’espace, en rupture avec l’urbanisme de grandes enclaves spécialisées et dispersées,

Un urbanisme où s’imposent les principes de densité et de compacité (…). » 

 

Nous demandons donc que les largeurs de voies soient systématiquement revues à la baisse, de façon à revenir sur un tel étalement qui va complètement à l’encontre de la compacité et de la volonté très clairement annoncée de préserver des hectares de terres agricoles

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Commentaires: 1
  • #1

    hanane benammour (mardi, 14 avril 2015 15:11)

    slt je voudrai questionner s'il ya des exemples concernnant les intervention sur les voiries dans les quartiers illicites svp et merci d'avoir lire mon message

4 808,6 M€

COMPTEUR Paris-Saclay

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