Quand on tracte pour essayer d’inciter les habitants du territoire à donner leur avis dans les registres d’une enquête publique, la réflexion qui revient le plus souvent est :
- « Vous croyez que cela sert à quelque chose ? « Ils » ont déjà tout décidé, « ils » ne nous écouteront pas ».
Ce « ils » veut tout dire. Il reflète parfaitement...
... le sentiment qu’ont les gens d’être tout petits et impuissants face à une machine impossible à bouger ou même à dévier, ne serait-ce qu’à la marge. Du coup, les citoyens sont bien souvent convaincus qu’il est inutile de participer à l’enquête puisque « ça ne servira à rien ».
Une certitude encore décuplée, par rapport à d’autres territoires, puisque l’Etat a décrété, dès le départ de Paris Saclay, une OIN (Opération d’Intérêt National). Que dire, que faire, après cela ? Nous cherchons d’ailleurs un peu désespérément les exemples de remarques/propositions/contre-propositions faites dans les registres d’enquêtes qui ont fait changer, ne serait-ce que d’un iota, le projet. Il faut dire aussi que l’exemple récent du Préfet de l’Isère qui donne le feu vert à la construction du Center Parcs de Roybon malgré un avis unanimement défavorable des commissaires-enquêteurs suite à l’enquête publique, rend difficile notre argumentaire et affaiblit grandement tant notre enthousiasme que notre force de persuasion.
Seulement, cette fois, avec l’enquête CDT (Contrat de Développement Territorial) il y a une différence, et de taille, par rapport à la quasi-totalité des enquêtes publiques réalisées précédemment en vue de Paris-Saclay. Jusque-là, elles ont été menées par des instances que les citoyens « normaux » considèrent comme lointaines et toutes puissantes :
· le Conseil Général pour la RD36,
· le STIF pour le TCSP,
· l’EPPS, qualifié par M. Bournat, président de la CAPS et maire de Gif, lors de la réunion publique à Bures le 14 novembre 2014, de « bras armé de l’Etat pour aménager notre territoire ».
Cette fois-ci, c’est différent.
Nos maires seront, au final, signataires de ce Contrat de Développement Territorial passé entre leurs communes et l’Etat. Ils ont donc leur mot à dire et la « bonne » excuse, qui a pu être utilisée parfois par certains pour se défausser de leurs responsabilités sur l’Etat, n’a plus cours. Les 7 maires en fonction le 2 septembre 2013 faisaient partie du comité de pilotage et ont chacun validé (NB : sans cependant que le document en question n’ait été discuté en conseil municipal auparavant) le document qui passe actuellement en enquête publique. Les élections de mars 2014 ayant donné les responsabilités municipales à trois nouveaux maires sur 7 (élus, d’ailleurs, sur des engagements de changer certains aspects du CDT), la CAPS a voté, le 13 novembre 2014 une motion qui a été collée dès le premier jour d’enquête sur les registres. Nos maires sont donc directement impliqués dans les orientations de ce CDT. Ils les portent. Et ne peuvent pas ne pas écouter ceux qui les élisent s’ils demandent des changements par rapport à ce qui est prévu dans le dossier, s’ils font des propositions, des contre-propositions.
Alors, OUI, cette fois, nos avis devraient servir à quelque chose puisque c’est à nos maires que nous les disons et que leur devoir d’élu de proximité est… devrait être en tout cas… de prêter attention à ce qu’expriment leurs concitoyens, pour la simple et bonne raison, que ceux-ci ne disent pas (forcément) que des bêtises quand il s’agit de leur territoire…
CONCLUSION :
mesdames et messieurs les citoyen(ne)s, donnez votre avis ! C’est jusqu’au 15 janvier !
Et mesdames et messieurs nos élus, écoutez-nous !
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Citoyen de Gif attentif ! (lundi, 12 janvier 2015 21:26)
A noter svp !
Erreur ci-dessus: ''...donnez votre avis ! C’est jusqu’au 20 décembre !''
--->>> NON, c'est jusqu'au 15 Janvier 2015 !!!
http://moulon2020.jimdo.com/decideurs/cdt/
GW