Le collectif Moulon 2020 remercie chaleureusement M. Romain d'avoir pris la peine de répondre, très longuement qui plus est. Sa réponse: dans "lire la suite"
Bonjour à tous, membres du collectif Moulon 2020.
Merci pour votre lecture attentive de notre premier tract. Depuis, notre liste Gif, avec vous ! a publié un programme plus détaillé pour la prochaine mandature dont je vous invite à prendre connaissance.
Je comprends que vous redoutiez quelques désagréments au moment de la réalisation du projet Paris-Saclay. Cependant, ainsi que l'a précisé le 8 mars à Villiers-le-Bâcle votre intervenant M. Vandame à la réunion que vous organisiez, « on ne peut se battre éternellement contre les moulins à vents, le projet est là, une part agricole a été préservée, il va falloir faire avec au mieux de ce que l'on pourra ». Face à un projet imposé par l’État, les élus locaux ont eu beaucoup de mal à se faire entendre. L'intercommunalité, en l’occurrence la CAPS, grâce à la détermination de son président François LAMY est finalement parvenue à faire valoir son point de vue. Notre maire actuel est, en son sein, chargé du suivi du projet Moulon. Après avoir longtemps bataillé contre une implantation au Nord de la D128 sur les terrains de l'INRA, il y a finalement adhéré.
Le chiffre de 100 000 personnes que vous évoquez est très au-delà des prévisions toutes sources confondues. Si effectivement l’augmentation du nombre d’habitants modifiera ipso facto l’image de notre commune, le foncier étant inexistant dans les autres parties de la ville, son cadre ne changera pas. La densification évoquée n’est nullement préjudiciable à l’environnement et concernerait des restructurations d’espaces d’habitations déjà existants sur lesquels des reconstructions plus cohérentes s’opéreraient et obligatoirement limitées du fait de la configuration de notre cité. Quant aux terres agricoles, certes leur disparition est toujours regrettable, mais le fait que nombre de nos concitoyens ne puissent se loger dans des conditions équivalentes ou proches de celles dans lesquelles nous vivons doit être pris en considération, sachant que la majeure partie des terres dont vous parlez est sanctuarisée.
Le chiffre officiel des nouveaux logements sur la partie giffoise du plateau est effectivement de 2250 mais la perspective de bétonnage du quartier n’est pas réaliste car les urbanistes qui ont conçu le projet se sont attachés à en faire un lieu de vie bien éloigné des standards des années 70 qui ont vu l’émergence de cités peu agréables à vivre, je vous l’accorde. En outre, ce quartier n’est pas une nouvelle ville car nous souhaitons par le développement des projets culturels, l’amélioration des liaisons, la mutualisation des lieux de vie et d’échanges, l’intégrer pleinement dans la commune pour éviter que cette dernière, de bicéphale qu’elle est aujourd’hui, devienne tricéphale demain.
La démocratie locale à laquelle nous sommes tant attachés et que nous mettrons en place si nous sommes élus, ne saurait se confondre avec une remise en cause d’un projet que la grande majorité des acteurs (commune, université, intercommunalité) a validé et que rien ne pourra empêcher. J’ai le regret de vous indiquer qu’un référendum serait sans effet.
Pour notre part nous sommes inquiets du vieillissement et du non renouvellement de la population de Gif (2500 écoliers en 1990 à moins de 2000 aujourd’hui - environ 1200 habitants de moins depuis 2006). C'est pourquoi nous voyons l'implantation de ce nouveau quartier accueillant écoles et instituts comme une opportunité de rajeunissement de la commune, dans la mesure où nous nous efforcerons de privilégier les programmes de logements du secteur intermédiaire accessibles à des prix raisonnables (qui dit terrains appartenant à l’État figés pour l'OIN, dit en principe rétrocession à un prix abordable). De même nos élus, conseillers communautaires tenterons tout pour obtenir de l'EPPS, mais aussi de la CAPS des infrastructures, des équipements, des commerces et des parcs pour enfants indispensables à la vie de ce quartier doté aussi de nombre de résidences pour étudiants.
J’espère avoir répondu clairement et honnêtement à vos interrogations, mais le débat reste ouvert et à votre convenance, j’aurais plaisir à reparler de ce projet avec vous.
Je vous prie d’agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments
François ROMAIN
Écrire commentaire